bebePourquoi consulter en ostéopathie avant l'accouchement ?

Pendant la grossesse le corps de la femme subit d'importantes modifications hormonales. Ses os et articulations, ses muscles, tendons et ligaments, s'organisent différemment, se distendent : le bassin s'élargit et laisse la place au foetus en plein développement. Les contraintes physiques ont lieu principalement sur le bassin et le rachis lombaire, et il est fréquent que la future maman se plaigne de maux de dos, de pesanteurs dans le bas ventre, en plus des éventuels désagréments tels nausées, reflux, mictions fréquentes... Il peut être donc intéressant de consulter un ostéopathe dès les premiers mois de la grossesse afin d'anticiper les futures douleurs liées aux adaptations du bassin (et à d'autres articulations, comme celles des membres inférieurs).

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 Le traitement ostéopathique permet au bassin et au rachis de se mouvoir de façon optimale. Si le bassin “bouge bien”, il peut s'adapter pleinement à la croissance du bébé (et lui laisser l'espace nécessaire) ; il pourra donc supporter plus facilement les contraintes liées à l'accouchement (et en facilitera son bon déroulement), et récupèrera plus rapidement sa morphologie initiale. Un bassin qui ne “s'élargit pas” entraîne souvent des difficultés et des complications lors du travail (contractions et poussées) : cela peut nécessiter une intervention (extraction par instrumentation tels forceps, ventouses, spatules), une césarienne d'urgence, ou tout simplement être une source de souffrance importante pour la maman et le bébé (de par les très fortes pressions induites sur son crâne).

 

Et après l'accouchement ?

Après l'accouchement, il est important que la maman consulte afin de “remettre en place” les os du bassin et les vertèbres, détendre les tensions musculaires, viscérales et crâniennes, pour qu'elle récupère plus rapidement. En cas de césarienne, péridurale ou rachi-anesthésie, il est vivement conseillé de travailler les cicatrices (après cicatrisation), car celles-ci peuvent maintenir des tensions localement qui pourront être problématiques par la suite (cf. ostéopathie et cicatrices).

Pour le nouveau-né, il s'agit avant tout de corriger les structures pouvant être à l'origine d'un trouble postural ou d'assymétries qui perturberont la croissance (ex: plagiocéphalie, torticolis congénital, scoliose). La mobilité des os crâniens est ici essentielle : elle conditionne une croissance harmonieuse du crâne et du cerveau, influençant le développement sensoriel, moteur et cognitif du bébé. Toutes les fonctions liées aux sens (audition, vision, occlusion, sphère ORL), ainsi que tous les systèmes participant à la posture (tonus musculaire, acquisitions motrices, développement de la mâchoire et occlusion...) sont observés, testés et corrigés par des techniques douces et non invasives. L'origine d'un trouble fonctionnel chez le nourrisson peut être de nature très variée, et tout symptôme (visuel, auditif, digestif, respiratoire, urinaire, lié à l'état général (sommeil, éveil...), est un signe d'appel en faveur d'un traitement ostéopathique. Parfois il n'y a pas de signes particuliers ou évidents, mais un trouble peut rester silencieux un long moment (mois, années) avant de s'exprimer physiquement ou par des douleurs. L'objectif est que bébé grandisse bien et harmonieusement, et il est intéressant de consulter dès les premières semaines après la naissance.